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Pour ou contre Fadhel Abdelkefi : Les opinions sont trop tranchées !

La montée au créneau de Fadhel Abdelkefi, récemment élu président d’Afek Tounes, et qui affiche ses ambitions pour les prochaines échéances électorales, en 2023 (municipales) et 2024 (législatives et présidentielles), continue de susciter les réactions les plus contradictoires, dans les médias et les réseaux sociaux.

Par Imed Bahri

L’homme d’affaires venu tardivement à la politique en dirigeant le ministre du Développement économique, de l’Investissement et de la Coopération internationale dans le gouvernement Youssef Chahed, en 2016, et dont le nom a été proposé à plusieurs reprises, ces derniers mois, pour diriger le gouvernement, sans être retenu par le président de la république, Kaïs Saïed, est loin de faire l’unanimité. Il suscite même un certain agacement parmi ceux qui voient en lui le «poulain» mis en piste par certains lobbys d’intérêt.

Un leurre destiné à perpétuer l’effritement du front moderniste

C’est le cas, par exemple, de l’ancien ambassadeur Elyes Kasri, pour qui Fadhel Abdelkefi serait «un énième leurre destiné à perpétuer l’effritement du front moderniste face au rouleau destructeur islamo-obscurantiste comme l’ont été Youssef Chahed, Abdelkrim Zbidi, Nabiil Karoui et même feu Béji Caïd Essbsi».

Dans un post publié sur sa page Facebook, hier, mardi 29 décembre 2020, l’ancien diplomate voit dans la mise sur orbite de l’homme d’affaires tunisois une réactivation de la machine à diviser ayant souvent causé la perte du front moderniste. «Cette fois, la mystification a peu de chances de passer car le Parti destourien libre (PDL) est considéré par une majorité croissante de Tunisiens comme l’option la plus crédible et la plus patriotique», écrit Elyes Kasri. Et d’ajouter : «Les adeptes de la deviser ‘‘diviser pour régner’’ risquent d’être cruellement déçus à la prochaine échéance électorale qui pourrait être plus proche que certains le croient», laissant entendre que la crise actuelle dans le pays pourrait rendre inévitable une dissolution de l’Assemblée et des législatives anticipées.

Réagissant à cette analyse à ses yeux «injuste et injustifiée» vis-à-vis de Fadhel Abdelkafi et Afek Touns, Nafaa Ennaifer, homme d’affaires lui aussi, membre de l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), écrit, en s’adressant à Elyes Kasri : «Cher ami, les sondages d’opinion dont vous parlez (et qui donnent le PDL en tête des intentions de vote pour les législatives, Ndlr) démontrent que 65% des Tunisiens ne savent pas pour qui ils pourraient voter aujourd’hui.»

L’équilibre actuel des forces n’est pas définitif

Lors de son intervention, dimanche dernier, 27 décembre, dans l’émission ‘‘Wahch Echacha’’ sur Attessia TV, Fadhel Abdelkefi a évoqué, lui aussi, ce taux élevé de Tunisiens abstentionnistes et sans opinion et qui, selon lui, pourraient, en s’exprimant lors des législatives de 2024, changer l’équilibre actuel des forces, laissant ainsi entendre que son parti pourrait en profiter.

Tout en admettant que le PDL et sa présidente Abir Moussi font actuellement du bon travail, Nafaa Ennaifer estime qu’«il serait illusoire de croire que tous les Tunisiens modernistes, centristes ou je ne sais comment on pourrait les appeler, se reconnaîtront dans ce parti et voteront pour lui». Et d’ajouter : «Arrêtons de faire des procès d’intention à l’encontre de toute initiative sincère et de valeur. Il vaut mieux construire des synergies et travailler sur des convergences avec Afel Tounes, que de lui coller des étiquettes pour le moins injustes et injustifiées.»

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