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L’hommage des JCC à Khemaies Khayati, l’un des piliers de la critique cinématographique arabe

Outre l’émouvant hommage rendu par l’actrice Hend Sabry à la réalisatrice Moufida Tlatli, décédée récemment, et qui lui avait ouvert la porte du cinéma en lui offrant, à 13 ans, son premier rôle dans Les silences du palais, en 1994, la soirée d’ouverture des Journées cinématographiques de Carthage, hier, samedi 30 octobre 2021, à la Cité de la Culture de Tunis, a connu d’autres moments de grande émotion, notamment celle où le célèbre critique de cinéma Khemaies Khayati est monté sur scène pour recevoir son Tanit d’Honneur en reconnaissance pour son immense apport à la critique du cinéma tunisien, arabe et africain.

Khemaies Khayati, qui ne cachait pas son bonheur en arborant le signe de la victoire, a goûté à cette reconnaissance, certes tardive, de la grande famille du cinéma tunisien, arabe et africain, sa famille de toujours, où il s’était souvent senti ignoré ou oublié. Après avoir reçu son trophée symbolique des mains du directeur des JCC, le cinéaste Ridha Béhi, sous les applaudissements de la salle, il a tenu a faire un court speech pour exprimer son bonheur d’être parmi les siens, dans cette Tunisie qui l’a vu naître et où il était revenu vivre il y a une vingtaine d’années après un long exil en France.

Originaire du nord-ouest tunisien, critique et historien de cinéma, docteur en sociologie du cinéma, sa thèse ayant porté sur les films de Salah Abou Seif, Khemaies Khayati a enseigné à l’Université de Paris 3 et collaboré, durant 20 ans, à France Culture.

En tant que journaliste, il a travaillé à France 3, à Al Yom Assabi puis à la Télévision Tunisienne, pour laquelle il avait animé de nombreuses émissions cinématographiques de haut niveau. Il avait aussi fondé la revue Cinemarabe,

Khemaies Khayati recevant son trophée des mains de Ridha Béhi, sous les applaudissement de la ministre des Affaires culturelles.

En tant qu’écrivain, il a à son actif de nombreux ouvrages sur le cinéma, en français et en arabe. Les deux derniers en date, publiés en 2020, sont Cinémas arabes : topographie d’une image éclatée et L’œil qui veille, une lecture du paysage télévisuel de 2008 à 2014. Il avait aussi publié La Palestine et le cinéma, 1976, La critique cinématographique, 1982. A propos du cinéma égyptien, 1985, Salah Abou Seif, cinéaste égyptien. 1990. Cinémas arabes. 1996, En désespoir d’image. 2001. Tasrib aI-RamI : le discours fondamentaliste sur les satellitaires arabes. 2006, et De mon pays. Chroniques d’un citoyen ordinaire. 2008.

I. B.

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