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Pour une stratégie de développement des exportations tunisiennes des produits de la pêche

Le Groupement interprofessionnel des produits de la pêche (Gipp) a organisé, jeudi 28 octobre 2021 au Palais des expositions du Kram, en marge du Salon international de l’agriculture, du machinisme agricole et de la pêche (Siamap), un séminaire national pour la présentation des résultats de l’étude «Stratégie de promotion des exportations des produits de la pêche à l’horizon 2025» en Tunisie.

Il s’agit d’une demi-journée d’information et de débat avec les professionnels du secteur et les différents intervenants, qui se tient sous l’égide du ministère de l’agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, en partenariat avec l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap), l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) et le programme suisse de promotion de l’importation Sippo et qui a été présidée par Mohamed El Abed Trad, président du conseil d’administration du Gipp.

Analyse de la situation, benchmarking international et plan d’action

D’après Rakia Belkahia, directrice générale du Gipp , «cette étude s’insère dans le cadre de la mission principale de notre organisme et du ministère de tutelle qui œuvrent pour un développement durable et harmonieux du secteur de la pêche et de l’aquaculture en Tunisie». Elle a ajouté : «Le Gipp offre l’appui nécessaire aux différents opérateurs, professionnels et intervenants publics et privés, et juge nécessaire de mettre en place aujourd’hui un plan stratégique pour le développement des exportations des produits de la pêche».

L’étude a été, en effet, réalisée sur une période de trois ans, 2019-2020-2021, par le biais d’un bureau d’études privé Agro-Services, avec l’appui technique du Sippo.

Lancée sur quatre phases, l’étude a analysé d’abord la situation actuelle du secteur de la pêche et de l’aquaculture en Tunisie, ses forces et faiblesses, en présentant le potentiel existant en termes d’infrastructure, de production, de transformation, de commercialisation et d’exportation. Dans sa deuxième phase, elle a élaboré une sorte de benchmarking international et un plan d’action futuriste par filière. Les phases 3 et 4 se sont axées notamment sur les ajustements des plans d’action par catégorie d’entreprise puis sur l’échange des données, des résultats et des recommandations avec les différents intervenants et exportateurs du secteur.

Le séminaire national pour la présentation des résultats de l’étude a permis de débattre avec les professionnels et les structures d’appui des principaux axes stratégiques à entreprendre en vue de développer davantage les exportations des produits de la pêche et de l’aquaculture, contribuer à l’accroissement et à la diversification des exportations et promouvoir une image de marque nationale à l’échelle internationale.

Le renforcement du rôle du Gipp dans la promotion de l’exportation des produits de la pêche et de l’aquaculture et sa mobilisation en tant qu’organisme opérationnel de la stratégie filière a été aussi au centre des discussions avec les différents intervenants et opérateurs.

Les recommandations horizontales et stratégiques de l’étude

L’étude a abouti à une série de recommandations horizontales et stratégiques. Il s’agit de :

faciliter l’accès aux marchés étrangers, à travers l’amélioration de la disponibilité de l’information économique, commerciale et réglementaire sur les marchés cibles, au profit de l’exportateur. Et développer les compétences des entreprises pour mieux élaborer des stratégies commerciales de diversification;

valoriser les ressources et les produits, en mettant à niveau les infrastructures, les entreprises et les processus de contrôle, outre les signes distinctifs de la qualité, la création de nouveaux produits ayant une valeur ajoutée internationale, et l’amélioration de l’emballage pour soutenir la qualité intrinsèque.

soutenir la compétitivité, enallégeant la taxation pour le repos biologique appliquée aux exportateurs et en accordant plus d’incitations et d’encouragements aux exportateurs, outre la facilitation des procédures administratives aux exportateurs;

développer la promotion commerciale et le marketing institutionnel, à travers des stratégies réfléchies et agressives, de prospection et d’accès aux marchés et l’amélioration des participations aux foires internationales et salons spécialisés;

améliorer la gouvernance de l’exportation, en encourageant les échanges fructueux, le partenariat et la collaboration au sein des filières et la bonne coordination interinstitutionnelle (entre les différents intervenants publics et privés), tout en renforçant l’intervention du GIPP pour mieux répondre aux attentes des exportateurs;

garantir la durabilité et la disponibilité des ressources, à travers la préservation de la biodiversité marine, la promotion de la production aquacole comme pilier de l’expansion des exportations et la réorganisation de l’importation des produits de la pêche et de l’aquaculture pour la transformation destinée à l’exportation.

D’après les experts et les opérateurs présents au séminaire national, la réussite d’une telle stratégie de développement des exportations des produits de la pêche et ses plans d’action par filières seraient conditionnés par la mobilisation de moyens humains et matériels suffisants, l’engagement effectif des structures impliquées, la création des partenariats institutionnels et professionnels, l’engagement réel des industriels et des pêcheurs et la simplification des procédures à l’export.

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