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Selon Onu-Habitat, 27,5% des Tunisiens sont dans une situation de vulnérabilité sévère

Le bureau de l’Organisation des Nations Unies pour les Établissements Humains (Onu-Habitat) en Tunisie a organisé, mercredi 27 octobre 2021, au Centre Beity-Sidi Ali Azzouz, à la Médina de Tunis, une conférence de présentation d’une étude sur les expulsions sociales réalisée par la professeure Sana Ben Achour dans le cadre du programme de «Renforcement des systèmes de protection sociale et de secours économique pour les segments vulnérables et marginalisés de la population en réponse au Covid-19», financé par le Multi-Partner Trust Fund (MPTF).

Selon l’étude réalisée par Pr. Sana Ben Achour, la crise de la Covid- 19, n’a fait que révéler des inégalités déjà existantes liées au genre, à la couleur de peau, à l’état de santé, l’orientation sexuelle, l’âge, ou encore la situation sociale des personnes et corrobore le constat du secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, que «nous ne sommes pas égaux face à la crise » comme en témoignent les  »expulsions/évictions sociales », à l’origine du basculement des personnes dans le  »sans-abrisme », la pauvreté, l’isolement et l’itinérance». Près de 3.220 000 personnes soit, 27,5% des Tunisiens et des Tunisiennes, sont dans une situation de vulnérabilité très sévère ou sévère.

En réponse à la crise de la Covid-19, le Bureau de Onu-Habitat Tunisie appuie depuis mars 2020 le gouvernement à recenser les besoins des sans-abris, à lutter contre les expulsions forcées/sociales, à revoir la stratégie du secteur du logement à la lumière de la pandémie, à évaluer les besoins en services sanitaires et de base dans les bidonvilles, à développer une application mobile pour les plus démunis afin de fournir des informations, un soutien et des services aux plus vulnérables, en fournissant également des conseils pour les transports publics après la période de confinement.

Le Bureau d’Onu-Habitat Tunisie a également assuré une évaluation psychologique sur les conditions d’accueils des sans-abris afin de rendre les centres fonctionnels et aider à respecter les normes internationales des Droits Humains.

Cette conférence vient en marge de la célébration de la Journée des Nations Unies tous les 24 octobre marquant l’anniversaire de l’entrée en vigueur de la Charte des Nations unies, la célébration de la Journée mondiale des Villes tous les 31 octobre. Elle s’inscrit dans le contexte du Nouveau programme pour les villes, adopté lors de la Conférence des Nations Unies sur le logement et le développement urbain durable (Habitat III), à Quito en Équateur, le 20 Octobre 2016, del’objectif de développement durable n°11 (ODD11) qui vise à «faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables» du Programme de développement durable à l’horizon 2030, et de l’«octobre urbain», une campagne imaginée par Onu-Habitat pour mettre l’accent sur les défis mondiaux en matière d’urbanisation et pour encourager la communauté internationale à mettre en œuvre le Nouveau programme pour les villes.

L’urbanisation peut faire naître de nouvelles formes d’inclusion sociale, en favorisant l’égalité, l’accès aux services de base et de nouvelles opportunités. Pourtant, le développement urbain puise rarement dans ce potentiel. Les inégalités et l’exclusion sont prépondérantes dans la plupart des villes, à des taux souvent plus élevés que la moyenne nationale, aux dépens du développement durable. À titre d’exemple, une étude de la Banque mondiale montre que la Tunisie se place au 2e rang dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena) en termes d’inclusion économique des femmes (58.75 sur 100 points). Néanmoins, d’après l’étude qui s’étend sur 10 ans, les femmes tunisiennes ne bénéficient que de la moitié des droits des hommes (58 %), leur empêchant ainsi l’accès à l’emploi, à la création d’entreprises et à la prise de décisions économiques.

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