Accéder au contenu principal

Tunisie : A propos du projet de la nouvelle constitution publié dans le Jort

La présidence de la République vient de publier, dans la soirée de ce jeudi 30 juin 2022, dans le Journal officiel de la république tunisienne (Jort), le projet de la nouvelle constitution qui sera soumis au vote, lors du référendum prévu le 25 juillet.

Dans cette nouvelle constitution (142 articles), visant à remplacer celle de 2014, des modifications ont été apportées dès l’article 1, qui stipule désormais que «La Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain», et dans lequel la référence à l’Islam a été supprimée, que l’on retrouve toutefois dans l’article 5, comme suit : « La Tunisie est une partie de la Umma islamique. L’Etat devra veiller à garantir les enseignements de l’Islam en matière de respect de la vie humaine, de dignité, des biens, de religion et de liberté ».

Le projet de la constitution stipule également que la Tunisie fait partie de la «Umma arabe et l’arabe est sa langue officielle», ajoutant que la République tunisienne fait partie du Grand Maghreb, elle œuvre à son unité dans la limite de l’intérêt commun.

Sur le plan des droits et des libertés, le projet publié, dans le Jort, assure que l’Etat garantit les droits et les libertés individuelles et générales des citoyennes et des citoyens et doit leur permettre une vie digne, que les citoyennes et les citoyens sont égaux devant les droits et les devoirs ainsi que devant la loi, que la liberté du culte est également garantie, tout comme les libertés de penser, d’expression et des médias.

Toute discrimination est considérée un crime puni par la loi, lit-on encore dans le projet, où l’on affirme que l’Etat protège les droits des enfants et prend en charge les enfants, les personnes âgées et les personnes à besoins spécifiques qui n’ont pas de soutien familial, ajoutant que la famille est une cellule essentielle de la société et que l’Etat doit la protéger.

L’Etat garantit le droit d’accès à l’information, lit-on encore dans le projet, qui stipule également que le droit syndical est garanti, citant notamment le droit de manifester et le droit à la grève.

Cependant le droit à la grève ne concerne pas certains secteurs : les magistrats, l’armée nationale les forces sécuritaires, et la douane (Art. 41).

L’Etat doit mettre en place tous les moyens pour la création de projets de développement pour les chômeurs et les administrations publiques et tous les services de l’Etat sont au service du citoyen sur la base de l’impartialité et l’égalité, ajoute le projet, qui a également évoqué la souveraineté estimant que celle-ci «appartient au peuple, constitué de citoyennes et citoyens libres et égaux»

L’article Tunisie : A propos du projet de la nouvelle constitution publié dans le Jort est apparu en premier sur Kapitalis.



https://ift.tt/w4foMxb
#COVID19#coronavirus#Covid_19#tunisia#tun#tunisie#news

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Les plus beaux lacs des États-Unis

Aux États-Unis, le troisième plus grand pays du monde, il y a quelque chose pour tout le monde. Nombreux sont ceux qui pensent aux États-Unis, ils imaginent le Grand Canyon et les célèbres villes de New York, Los Angeles, Miami et Las Vegas. Outre le Grand Canyon, les États-Unis comptent de nombreux autres parcs nationaux et de magnifiques paysages naturels. Dans cet article, nous vous présentons quelques-uns des plus beaux lacs que l’on peut trouver dans le pays. Par Meriem Majoub Les Grands Lacs Tout le monde ne le sait pas, mais le Canada possède plus de lacs que tous les autres pays du monde réunis. Il n’est peut-être pas surprenant que les Grands Lacs ou les Great Lakes, soient situés à la frontière du Canada et des États-Unis. Il s’agit de cinq lacs d’eau douce d’Amérique du Nord, qui constituent ensemble l’une des plus grandes réserves d’eau douce du monde. Les cinq lacs sont le lac Supérieur, le lac Michigan, le lac Huron, le lac Érié et le lac Ontario. Le lac Michigan

Tunisie : La Haica & le SNJT annoncent la création d’une cellule de crise

La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) et le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) ont décidé de mettre en place une cellule de crise en vue de suivre l’évolution du paysage médiatique et de répondre aux préoccupations des journalistes et préserver leurs droits. Cette annonce a été faite à l’issue d’une réunion entre le Syndicat et la Haica au cours de laquelle les deux parties ont abordé l’indépendance des médias, les conditions socio-économique des journalistes ainsi que les violations des droits des journalistes enregistrées dans certaines institutions médiatiques privées, indique le SNJT, en citant en particulier Attessia TV. C’est ainsi qu’il a été décidé de mettre en place une cellule de crise qui se chargera, notamment, de mettre les moyens et les outils permettant de garantir l’indépendance des médias, l’application de la législation régissant l’espace audiovisuel, le respect des droits des journalistes, le respect des décrets

Environnement : Enjeux géopolitiques de la COP26 à Glasgow

Tweet Share Messenger Le site où se tiendront les pourparlers de la COP26 à Glasgow, en Ecosse, du 31 octobre au 12 novembre 2021 (Crédits photo : @Nidhal Attia). À l’approche de la COP26, la politique climatique mondiale connaît une profusion d’annonces qui seront mises à l’épreuve durant les deux premières semaines du mois de novembre 2021. Entre pays ayant établi des objectifs de neutralité carbone pour 2050 (les États-Unis et l’Union Européenne) et d’autres plutôt vers 2060 (la Russie, la Chine), le défi majeur réside non dans les dates butoirs, mais dans la transformation de ces promesses tonitruantes en de véritables actions concrètes et d’établir des mécanismes de mise en œuvre transparents, capables d’entraîner de réelles réductions des émissions. La société civile internationale interpelle déjà les chefs d’États à atteindre un ‘’vrai zéro’’ fondé sur des transformations réelles pour éviter que ces objectifs de neutralité ne soient des couvertures pour le bu