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‘‘CounterPunch’’ de Jay Bulger : sur la route des étoiles  

‘CounterPunch’’, un documentaire vu sur Netflix, signé Jay Bulger. Ce n’est pas un mauvais film, mais il est surtout conseillé aux amateurs de boxe.

Par Mohamed Sadok Lejri *

Jay Bulger s’est toujours intéressé à la boxe et a même participé au tournoi Golden Gloves de New York à plusieurs reprises (un tournoi qui permet aux puncheurs amateurs d’affirmer leur mérite et qui leur sert de tremplin pour accéder au niveau professionnel), et ce, avant de devenir mannequin pour de grandes marques telles qu’Armani, Calvin Klein, Hermès et Dolce & Gabbana. Comme les jeunes qu’il a suivis pour CounterPunch, lui aussi rêvait de devenir boxeur

C’est un documentaire à travers lequel le réalisateur filme le parcours de trois jeunes boxeurs américains qui, chacun à sa manière, veulent se faire une place au soleil. Sauf que le milieu de la boxe n’a plus le prestige d’antan, même aux Etats-Unis. D’ailleurs, les intervenants qui parlent des années Mohamed Ali, Foreman, Tyson, etc., confèrent à 𝐶𝑜𝑢𝑛𝑡𝑒𝑟𝑃𝑢𝑛𝑐ℎ une petite touche nostalgique. Les trois personnages autour desquels tourne le film adoptent la boxe comme philosophie de vie, même si chacun d’entre eux la vit à sa manière.

Trois personnalités , trois visions

Il y a Chis « Lil B Hop » Colbert, un jeune boxeur amateur très technique, ambitieux et un peu trop arrogant – probablement une carapace qui l’aide à tenir le coup et à ne pas se sentir vulnérable –. Il rêve de devenir professionnel pour gagner beaucoup d’argent. Son style et sa personnalité ne sont pas sans nous rappeler le fameux Floyd Mayweather Junior.

Il y a aussi Peter « Kid Chocolate » Quillin, jeune père de famille et boxeur pro en début de carrière. Celui-là a du mal à retrouver la gnaque. Il est un peu perdu et lésé par les stratagèmes des organisateurs de combats.

Enfin, il y a Cam F. Awesome, le plus cool des trois personnages. Arborant un look rasta, il est un peu trop sympa et gentillet pour un boxeur. Son style est loin d’être spectaculaire, mais il est efficace. Il rêve d’aller à Rio pour devenir champion olympique. Contrairement aux deux autres personnages du documentaire qui comptent sur la boxe pour améliorer leur condition matérielle et s’élever socialement, les motivations pécuniaires d’Awesome n’ont pas autant de poids que les considérations patriotiques. Il veut, lors des J.O. de Rio, hisser très haut le drapeau américain et entendre entonner l’hymne de son pays.

Dans 𝐶𝑜𝑢𝑛𝑡𝑒𝑟𝑃𝑢𝑛𝑐ℎ, on les suit dans leurs entraînements et leur préparation pour les combats. On les voit en train d’essayer de surmonter les problèmes qu’ils rencontrent au quotidien et d’apporter des réponses aux questions qu’ils se posent. Les boxeurs nous font part de leurs impressions, de leurs peurs, de leurs rêves, de leurs projets d’avenir et nous introduisent dans la psychologie du boxeur qui voit dans cette discipline très particulière sa seule et unique planche de salut.

La psychologie d’un champion

Les interventions de Bernard Hopkins, Sugar Ray Leonard et Oscar De La Hoya, trois anciens boxeurs professionnels au palmarès prestigieux, sont édifiants. Ils expliquent très bien la mentalité que doit avoir un boxeur qui prétend à une carrière professionnelle et devenir champion de sa catégorie. Seuls ceux qui sont passés par là pouvaient décrire la psychologie d’un champion de boxe avec autant de lucidité que de force.

Il faut être un vrai amateur du noble art pour apprécier CounterPunch à sa juste valeur, d’autant plus qu’il n’a pas le côté spectaculaire qui accompagne habituellement les productions consacrées à la boxe. L’on comprend, d’emblée, que ce documentaire a été réalisé avec un budget très réduit. Cela lui donne, au reste, un certain charme et beaucoup d’authenticité. Bref, un film à conseiller aux vrais amateurs de boxe.

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