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ONG : Non à diabolisation des acteurs de la société civile en Tunisie

Dans le communiqué ci-dessous, des organisations et des personnalités de la société civile tunisienne dénoncent ce qu’ils considèrent comme des «campagnes de diabolisation» contre la société civile par les autorités tunisiennes.  

Les autorités tunisiennes se livrent à nouveau à des campagnes de diabolisation des structures indépendantes pour mieux préparer l’opinion à l’adoption d’une nouvelle loi sur les associations qui vise à restreindre toujours plus le champ d’action des organisations de la société civile et à attenter à leur autonomie, voire à leur existence.

Proches des centres de décision, ceux qui s’en prennent ainsi en toute impunité à des personnalités connues, avant comme après le 14 janvier 2011, pour leur engagement en faveur d’une Tunisie libre et démocratique et d’une société plus solidaire et juste, telles que Kamel Jendoubi, président de la première Instance supérieure indépendante des élections et président d’honneur d’EuroMed Droits, Rami Salhi, directeur du bureau Maghreb EuroMed Droits ainsi que des associations et organisations connues pour leur indépendance et leur lutte pour la démocratie au cours de ces dernières décennies.

L’orchestration de cette campagne qui instrumentalise à des fins de politique intérieure la cause palestinienne se mène alors même que, face aux attaques israéliennes perpétrées contre Gaza avec l’approbation de la plupart des gouvernements occidentaux, ces derniers restreignent les activités des associations qui soutiennent la cause palestinienne et qui dénoncent les crimes de guerre commis par l’armée israélienne, à l’instar, en France, de la Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté entre les deux rives (FTCR) et d’autres associations telles que l’ATFD et le FTDES, objet de pression et de chantages.

Les associations, organismes et personnalités soussignés :

• expriment leur soutien total aux personnes et associations visées par ces campagnes de diffamation;

• tiennent les autorités tunisiennes pour responsables d’avoir permis ces atteintes contre des militants et des associations de défense des droits de l’homme dont le seul crime est de lutter pour l’existence d’une société démocratique pluraliste;

• rejettent le projet de loi sur les associations qui remet en cause la liberté d’action de la société civile et menace son autonomie;

• expriment leur détermination à poursuivre cette lutte pour la liberté, la démocratie et la justice, malgré toutes les restrictions aujourd’hui mises en œuvre à son encontre.

Associations et organisations signataires :

  • Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT);
  • Ligue tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme (LTDH);
  • Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD);
  • Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES);
  • Association des Magistrats Tunisiens (AMT);
  • EuroMed Droits;
  • Legal Agenda;
  • Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR);
  • Association Perspectives El Amel Ettounsi;
  • Association pour les droits et libertés individuelles (Adli);
  • Commission nationale pour la défense des libertés et de la démocratie;
  • Association Intersection pour les droits et libertés;
  • Le Groupe Tawhida Ben Cheikh;
  • Union des travailleurs immigrés tunisiens;
  • Collectif Soumoud;
  • Solidarité Internationale LGBTQI (SIL);
  • Association des jeunes leaders de la Tunisie;
  • Association Sentiers (Massarib);
  • Association Beity.

Personnes signataires :

  • Messaoud Romdhani, militant des droits humains;
  • Souhayer Belhassen, présidente d’honneur de la FIDH;
  • Khadija Chérif, ancienne présidente de l’ATFD;
  • Mourad Allal, militant des droits humains;
  • Alya Chérif Chammari, militante féministe;
  • Khémais Chammari militant droits humains et ancien ambassadeur;
  • Monia Ben Jemia, universitaire et militante des droits humains;
  • Abdessatar Benmoussa, avocat, ancien président de la LTDH;
  • Ayachi Hammami, avocat et militant des droits humain;
  • Fradj Fenniche, ancien officier du Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme;
  • Zied ElHeni, journaliste;
  • Hamadi Redissi, professeur de sciences politiques;
  • Wahid Ferchichi, professeur de droit, Université de Carthage;
  • Hechmi Ben Fredj, militant des droits humains;
  • Souad Triki, sociologue et militante;
  • Jamel Msallem, président d’honneur de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme;
  • Amel Grami, universitaire;
  • Raja Ben Slama, professeure d’enseignement supérieur;
  • Yosra Fraws, directrice Maghreb Moyen-Orient de la FIDH et ex-présidente de l’ATFD;
  • Jalel Tlili, sociologue et militant;
  • Asrar Ben Jouira, militante des droits humains;
  • Mohammed Ben Saeed, médecin de la diaspora, militant pour les droits et libertés;
  • Saoussan Jaadi, militante féministe;
  • Hatem Nafti, ingénieur, essayiste;
  • Rabâa Ben Achour, universitaire;
  • Adel Ltifi, historien et militant politique;
  • Sihem ElMabrouk Chaouachi, avocate, militante des droits humains;
  • Insaf Machta, universitaire;
  • Mohamed Habib Marsit, militant démocrate;
  • Mohamed Khénissi, citoyen tunisien;
  • Claudette Ferjani, enseignante retraitée;
  • Mohamed Chérif Ferjani, professeur honoraire de l’Université Lyon2;
  • Fethia Saidi, sociologue, enseignante-chercheuse à l’ISSH, Université de Tunis-Manar;
  • Najla Kodia, activiste politique;
  • Hassen Slama, universitaire retraité;
  • Mohsen Dridi, militant de l’immigration;
  • Habib Ouarda, activiste;
  • Faycal Ben Abdallah, président de la Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives;
  • Fathi Tlili, président de l’Union des travailleurs immigrés tunisiens;
  • Sami Bargaoui, universitaire;
  • Malek Kefif, militant associatif et des droits humains;
  • Raja Chamekh, féministe, militante des droits humains;
  • Sana Ben Achour, féministe, professeure de droit;
  • Mouhieddine Cherbib, défenseur des droits humains.

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