Né à Murcie, en Espagne musulmane, en 1165, Mohieddine Ibn Arabi est poète, théologien, juriste, philosophe. Sans conteste, il peut être considéré comme une figure majeure de la pensée soufie/mystique et ésotérique en islam. Célébration de l’Unicité, au plus profond du monde intérieur, son œuvre, dense et riche d’un nombre très important d’ouvrages, n’est pas toujours d’accès aisé, développe un grand savoir religieux et philosophique érudit. L’influence de Ghazali n’est pas loin, mais Ibn Arabi lui ajoute un souffle poétique fort, beau, tolérant, ouvert et universel. Il décède à Damas, en 1240. Tahar Bekri O colombes dans les moringas et les jujubiers Soyez douces n’attisez par vos plaintes ma peine Soyez clémentes ne révélez par vos pleurs Ma flamme secrète et ma tristesse cachée Je lui parle au crépuscule et à l’aube Avec le désir d’un amoureux et la souffrance d’un épris Les âmes se résonnent dans le bosquet de tamaris Penchés sur moi avec leurs branches m’achevèrent M